La ferme du bois de la Moulière
Le mot « savon » aurait pour origine un nom latin qui viendrait du mot sapo. C’est, d’après une légende romaine, sur le mont sapo que des animaux sacrifiés produisaient du savon. Leurs graisses, mélangées à de l’eau de pluie et aux cendres des bûchers, donnaient du savon. Il ruisselait de la montagne jusqu’au Tibre et permettait aux femmes de laver leur linge.
La datation exacte de l’invention du savon reste floue. Si de nombreuses sources estiment qu’il aurait plus de 4000 ans d’existence, les premières traces écrites qui feront mention du savon dateraient de 2500 avant J-C. Une tablette retrouvée en Mésopotamie (l’Irak actuel) ferait état du savon pour laver le linge. Une autre, datée de 2200 avant J-C, mentionnerait le savon à des fins médicinales.
Quoi qu’il en soit, c’est Pline l’Ancien, naturaliste et encyclopédiste romain du 1er siècle de notre ère qui, le premier, donna des renseignements détaillés sur l’utilisation du savon. Dans son Histoire Naturel, il explique que le savon (appelé sapo) a été inventé par les Gaulois, non seulement pour se laver les cheveux, mais aussi pour se les décolorer (en un blond tirant sur le roux). Préparé avec des cendres de hêtre et du suif de chèvre, le savon avait déjà à l’époque, deux textures: molle ou dure. Le savon était donc déjà le résultat d’un processus chimique, très connu, que l’on appellera plus tard la « saponification ».
C’est surtout au IIème siècle après J-C que le savon, proche de celui que nous connaissons aujourd’hui, est utilisé pour se laver.